Lancement de travaux de restauration
Le Centre des monuments nationaux lance une campagne de restauration d’envergure de la « Merveille » à l’abbaye du Mont-Saint-Michel dès le mois de novembre prochain.
Après la mise en conformité des paratonnerres, la restauration de la statue de l’archange saint Michel reposée en 2016, et la restauration du cloître en 2017, le Centre des monuments nationaux initie, à l’abbaye du Mont-Saint-Michel, une nouvelle opération d’envergure – la restauration de la « Merveille », rendue notamment possible grâce à une enveloppe budgétaire exceptionnelle accordée à l’établissement par le ministère de la Culture.
Cette grande campagne de restauration a pour objectif la restauration des façades et des toitures de la « Merveille », la partie la plus emblématique du monument, joyau de l’architecture gothique qui abrite notamment le célèbre cloître.
La tâche est immense : les quelques 8000 m2 de façades du bâtiment, ainsi que l’ensemble des couvertures, vont mobiliser de nombreux savoir-faire liés au patrimoine, notamment à travers l’intervention d’une trentaine de compagnons, tous spécialistes dans leur domaine.
Deux ans et demi de chantier, des échafaudages d’une hauteur équivalente à celle de l’Arc de triomphe, un budget de près de 7 millions d’euros : les grands travaux qui vont débuter dans les prochaines semaines à l’abbaye du Mont-Saint-Michel sont à l’échelle de ce monument d’exception.
Ces travaux d’envergure débuteront à partir du 2 novembre 2020 avec les premières rotations d’héliportage pour la mise en place des installations de chantier. Elles permettront d’acheminer notamment les échafaudages qui viendront progressivement couvrir le monument, puis les matériaux nécessaires à la restauration. Un ascenseur sera installé le long de la façade afin d’accéder plus rapidement aux niveaux supérieurs du chantier. A l’origine de la décision d’entreprendre une telle campagne de restauration, le constat d’une dégradation sanitaire importante du bâtiment : l’auscultation de ses hautes façades de granit par des cordistes et des drones avait révélé une altération de la pierre ainsi que des infiltrations d’eau. Certaines parties sont en effet recouvertes d’une couche très dense de lichen et de mousse, des surfaces conséquentes de parements se délitent et les ardoises des couvertures – vieilles de près de 150 ans – doivent être changées… une intervention approfondie de restauration est aujourd’hui nécessaire. Vitraux et menuiseries extérieures feront aussi l’objet d’interventions de révisions selon leur état de restauration. Les travaux seront réalisés par Degaine, filiale de VINCI Construction France, spécialisée dans la restauration de bâtiments classés ou inscrits à l’inventaire des monuments historiques.